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mardi 4 mai 2010

Célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse


Le Burundi s’est joint ce 3 mai 2010 aux autres nations du monde entier pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème «Liberté de l’information : le droit de savoir». Au niveau national, le thème qui a été retenu est «La liberté d’information, condition de la réussite du processus électoral». Tenues dans les enceintes de la Maison de la Presse, les activités marquant cette Journée ont été organisées par l’Union burundaise des journalistes en partenariat avec le Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi, l’UNESCO, et l’ambassade la République populaire de Chine.



D’emblée, le président de l’Union burundaise des journalistes, Alexandre Niyungeko, a fait savoir que cette Journée arrive au moment où au Burundi l’on observe plusieurs violations des droits des journalistes à l’accès aux sources, de l’atteinte à leur sécurité et à leur matériel. Il a cité le cas des correspondants des radios Isanganiro, RSF – Bonesha FM dans la province de Makamba. Alexandre Niyungeko a regretté que «ces menaces soient proférées par ceux-là mêmes qui sont censés assurer la sécurité de la population».

Pour sa part, le Représentant de l’Unesco au Burundi a indiqué que la promotion de la liberté de la presse au Burundi bénéficie déjà d’un large soutien des partenaires au développement tels que le BINUB et l’UNESCO. C’est entre autres de nombreuses sessions de formation des journalistes organisées depuis trois ans par la section Medias et Communication du BINUB et par l’Unesco ; la tenue a Gitega des sessions du Cadre de Dialogue avec les medias ; le renforcement des capacités du Conseil National de la Communication, de l’Observatoire de la Presse au Burundi et l’Union Burundaise des Journalistes.

De son côté, le Ministre de la Communication, M. Vénérand Bakevyumusaya, a indiqué que la présence du Premier Vice-président de la République dans ces cérémonies est un signe éloquent de l’importance que les hautes autorités du pays attachent à la liberté de la presse au Burundi. Il a par ailleurs affirmé que la liberté de la presse est une réalité au Burundi. Cependant, M. Bakevyumusaya a lancé un appel pressant aux organes de régulation et d’autorégulation sans oublier les associations professionnelles des medias afin qu’ils jouent pleinement leur rôle, surtout en cette période électorale.

Dans son discours, le Premier Vice-président de la République, Dr Yves Sahinguvu, a souligné que le thème choisi cette année au niveau national est en phase avec le contexte de la principale activité politique de cette année dans le pays que sont les élections. Pour lui, la célébration de cette Journée arrive à une période cruciale pour le Burundi, celle des élections, des élections que le peuple burundais et la Communauté internationale voudraient voir se dérouler dans la paix et la sérénité et qu’elles soient libres, démocratiques et transparentes. Les journalistes ont, par conséquent, une grande responsabilité dans les informations qu’ils diffusent durant cette période. «Vous portez une lourde responsabilité sociétale et historique d’autant que si l’information constitue la meilleure arme contre la désunion, la destruction et la guerre, la désinformation peut, a contrario, susciter la haine, la division ou la violence dont les conséquences sont désastreuses eu égard à la construction d’une société démocratique et à l’épanouissement des Droits de l’Homme», a-t-il dit. Dr Yves Sahinguvu a interpellé tout un chacun pour contribuer à la réussite de ce processus. Il a enfin invité le Conseil national de la communication (CNC) et l’Observatoire de la presse burundaise (OPB) à conjuguer leurs efforts, tout en respectant la liberté de la presse, afin d’accompagner et mener à bon port les élections de 2010.

Les différents discours ont été suivis par des échanges et réflexions autour de deux thèmes, à savoir : Les chances et les risques de la synergie des medias aujourd’hui et la sécurité du journaliste dans l’exercice de ses fonctions, cas spécifique en période électorale; la responsabilité sociale du journaliste pendant la période électorale.

Il convient de rappeler que la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1993 après la tenue à Windhoek en Namibie en 1991 du séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste.

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