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vendredi 2 octobre 2009

Un journaliste se réfugie dans une ambassade après la perquisition de son domicile

Un journal privé officiellement scellé pour « non paiement d’impôt », se dit victime d’un acharnement

Kinshasa, le 02 Octobre 2009



Jonas MOULENDA, journaliste à L’Union, un quotidien paraissant à Libreville, capitale de la République du Gabon s’est réfugié, depuis samedi 26 septembre 2009, dans une ambassade à Libreville craignant d’être arrêté par les services spéciaux des Forces armées gabonaises. Le journaliste a décidé d’aller en clandestinité après la perquisition de son domicile, samedi 26 septembre 2009, par trois agents des services de sécurité en tenue civile qui ont refusé de lui brandir un ordre de mission. Après la perquisition, ils ont emporté avec eux l’agenda du journaliste qui contenait tout son répertoire téléphonique, des adresses et diverses notes.

Selon des témoignages recueillis par Journaliste en danger (JED), pendant cette perquisition, un hélicoptère faisait la ronde au dessus du quartier tandis que quelques éléments du Régiment de parachutistes gabonais (RPG), communément appelés « Bérets rouges » étaient postés à l’entrée de la ruelle de MOULENDA.

Joint au téléphone par JED, le journaliste a confirmé la nouvelle tout en expliquant que cette perquisition est sans doute liée à une série de reportages qu’il a publié du 20 au 24 septembre 2009, dans lesquels il contestait le bilan officiel de trois morts donné par le gouvernement lors des émeutes post- électorales de Port-Gentil, capitale économique du Gabon.

Ces articles font état de 22 pertes en vies humaines, de corps enlevés par les militaires et emportés vers des destinations inconnues et de la plausibilité d’un charnier. Pour appuyer ces témoignages, les articles ont été illustrés des photos d’enterrements, de victimes, de douilles de balles militaires, etc.

Vendredi 25 septembre 2009, Albert YANGARI, directeur de publication du quotidien « L’Union » avait été interpellé par les services spéciaux des Forces armées gabonaises pour avoir laissé Jonas MOULENDA publié le « faux » bilan des émeutes de Port-Gentil. Ces services avaient demandé à YANGARI de leur livrer MOULENDA pour qu’il soit à son tour interrogé. Ce qui n’a pas été fait.

Source:JED

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