Le journal d'analyses qui vous permet d'acceder à l'actualité burundaise de manière objective et professionnelle.

Rechercher dans ce blog

lundi 6 avril 2009

Les eaux usées industrielles de Bujumbura, une véritable menace pour la santé publique

Le 30 mars 2005, l'Unesco publiait la première évaluation des écosystèmes pour le millénaire, un rapport accablant sur l'impact de l'homme sur la planète. Au cours des dernières années, les activités humaines ont modifié les écosystèmes pour satisfaire une demande croissante de nourriture, d'eau douce, de bois, de fibre et d'énergie... Une dégradation irréversible aux conséquences désastreuses puisque le bien-être de l'homme est menacé d'ici à quarante ans.

Cette situation n’épargne pas le Burundi puisque d’après une étude des scénarios de changements climatiques sur les ressources en eau au Burundi, a révélé qu’à l’horizon 2050, on peut s’attendre à ce qui suit :


Pendant les mois pluvieux
o une hausse des précipitations
o une augmentation du phénomène érosif
o des inondations de bas-fonds et perte corrélative des cultures.

o Pendant la grande saison sèche (Mai-octobre)

des hausses de température (+0.4°C tous les 10 ans)
une forte évaporation entraînant un assèchement des collines ;
une forte diminution des ressources en eaux dans les cours d’eaux et lacs du pays, le débit de la Ruvubu diminuera de 36% à l’horizon 2050

La dégradation de l’environnement n’est pas sans conséquence sur le plan hydrique. En effet, 42% de la superficie du Burundi accuse une sensibilité élevée à la pollution des eaux souterraines d’après une étude sur le Plan national de l’eau effectuée par le Ministère de l’énergie et des mines en avril 1998. Plus grave encore, les eaux usées industrielles de Bujumbura sont déversées dans la nature soit directement dans le Lac Tanganyika pour la plupart. Ces eaux sont produites par les principales industries comme la BRARUDI et autres.

L’analyse de substances comme les métaux lourds (cadmium, cuivre, fer, plomb, manganèse et zinc) et des pesticides (DDT) et qui ont été retrouvés dans les eaux burundaises et tanzaniennes. Ces substances font partie des substances chimiques qualifiées très toxique surtout à l’homme.

En effet, ce sont des substances non biodégradables et à effet cumulatif. Bien qu’en quantité très faible, ils s’accumulent dans le corps humains (soit par la consommation de la viande ou du lait des animaux qui en ont consommés, par exemple les vaches qui dans les alentours du lac ou du quartier industriel) jusqu’à atteindre un seul minimum permettant de déclencher des complications.

Notre planète se trouve donc menacer par les activités humaines qui ne cessent de dégrader l’environnement. C’est ainsi que l’organisation des Nations Unies prend de plus en plus conscience de changements climatiques et essai de limiter des dégâts en entreprenant certaines actions dont la mise en place des branches spécialisées en environnement, soit en instaurant des journées dédiées à la protection de l’environnement.

Depuis 1997, le 2 février a été proclamé Journée mondiale des zones humides par l’Organisation des Nations Unies. Cette journée célèbre la date anniversaire de la signature en 1971, dans la ville de Ramsar (Iran), de la convention sur les zones humides d’importance internationale. Ainsi, chaque 2 février, des manifestations sont organisées dans le monde entier afin de sensibiliser les utilisateurs des zones humides, ainsi que le grand public, à la nécessité de les protéger et, plus largement, à les amener à réfléchir sur la gestion des écosystèmes aquatiques.
"Notre santé dépend de celle des zones humides"

En 2008, le thème retenu pour la journée mondiale des zones humides est :"Notre santé dépend de celle des zones humides".Le secrétariat de la convention de Ramsar a décidé cette année de célébrer les apports des zones humides en termes de santé des populations. Ces bénéfices sont nombreux :



Les zones humides "magasins d'alimentation"
Une population en bonne santé a besoin d'une bonne alimentation, en quantité suffisante.Les zones humides sont des pourvoyeurs essentiels qui nous apportent, par exemple, du poisson (y compris des coquillages), et des plantes (notamment des fruits, des graines et d'autres parties des végétaux).
Pour un milliard d'êtres humains, le poisson est une source principale ou unique de protéines. En ce qui concerne les plantes des zones humides cultivées, le riz est la plante la plus importante au niveau mondial, fournissant 20% des besoins énergétiques de l'alimentation mondiale. Plusieurs autres plantes des zones humides, telles les algues, bien qu'elles ne soient pas exploitées à la même échelle que le poisson, restent une importante source alimentaire, au niveau local ou pour les marchés internationaux. Elles jouent aussi souvent, indirectement, un rôle vital pour l'alimentation du bétail dont dépend la santé de milliards de personnes.Bien gérées, nos zones humides continueront de fournir des produits alimentaires pour notre santé - malheureusement, beaucoup d'activités humaines ont un effet négatif sur la capacité des zones humides de conserver ce rôle. La pollution, l'exploitation excessive de l'eau, le mauvais assainissement, la surexploitation et, naturellement, la destruction des zones humides, réduisent ou éliminent leur capacité à fournir des aliments pour la consommation humaine.

Le bien-être psychologique
La population mondiale se concentre de plus en plus dans les zones urbaines, en particulier le long des littoraux, et les populations urbaines deviennent de plus en plus physiquement inactives. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la dépression et les maladies dues à la dépression deviendront la principale source de mauvaise santé d'ici à 2020 ; par ailleurs, les effets de l'inactivité physique sur la santé des citadins coûtent de plus en plus cher en traitements médicaux.

Les espaces verts urbains - y compris les rivières, lacs et retenues - sont propices aux loisirs, à l'éducation et à la relaxation et leur importance, pour la santé physique et psychologique des populations urbaines n'est plus à prouver. Des études récentes mettent en évidence les effets bénéfiques et mesurables, physiques et psychologiques, d'un contact régulier avec la nature, dans les espaces verts urbains : à cet égard, les zones humides urbaines ont un rôle essentiel à jouer.

Aucun commentaire: